top of page

Passoires thermiques : quelles sont ces 6 stations de ski qui ont le plus de logements classés F et G ?

À la montagne, plus de 75% des logements sont énergivores et risquent d’être interdits à la location dans les années à venir. On fait le point en Savoie et en Haute-Savoie.

L’inquiétude est palpable chez les propriétaires de meublés de tourisme à la montagne. Si la loi Climat et résilience finit par gagner les stations de ski, c’est toute l’économie locale qui pourrait en pâtir. Selon le calendrier appliqué aux logements traditionnels, dès 2025, il sera interdit de louer des logements ayant une étiquette G, 2028 pour ceux classés F et 2034 pour les catégorisés E au titre du nouveau diagnostic de performance énergétique (DPE).


« Pour les stations, rien n’est encore validé, nuance Bérengère Servat, présidente adjointe de la Fnaim Savoie Mont- Blanc. Ce ne sont pour l’instant que des bruits de couloir. » Pour autant, la fédération veille et n’hésite pas à monter au créneau sur les effets qu’aurait une telle mesure si elle était mise en application sans concertation. Le président national Loïc Cantin a notamment été auditionné par le Sénat.


« Mais sera-t-on écouté ? », se demande Bérengère Servat, citant l’audit réalisé par la Fnaim qui relève que 76 % des biens en station sont classés E, F ou G. « Nous craignons que le gouvernement souhaite aller vite », prévient-elle.


Les 3 pires stations de ski en Haute-Savoie (% de passoires thermiques F et G, tous logements confondus) :

  • Morzine-Avoriaz (73%)

  • Châtel (68%)

  • Les Contamines-Montjoie (58%)

Les 3 pires stations de ski en Savoie (% de passoires thermiques F et G, tous logements confondus) :

  • La Plagne (68%)

  • Saint Martin-de-Belleville (59%)

  • Les Menuires Val Thorens (59%)



Accélération du calendrier ?

La mesure concernerait donc un gros volume de biens « avec aucune aide clairement définie », constate la présidente adjointe, qui s’interroge sur les moyens pour accompagner les propriétaires dans la rénovation énergétique de ces bâtiments. Sachant que le dispositif gouvernemental MaPrimeRénov’ a été récemment dénoncé par la Défenseure des droits Claire Hédon, relevant de nombreux dysfonctionnements dans le versement des subventions.


« Doit-on appliquer les mêmes critères ? », questionne encore Bérengère Servat, soulignant les spécificités des logements de montagne en général moins bien classés qu’en plaine du fait de l’altitude et des hivers incitant à chauffer davantage. « Il y a un risque que des biens sortent du scop de la location professionnelle », s’inquiète-t- elle encore, pointant une accélération du non-contrôle des rénovations et l’amplification d’un marché parallèle de la location.


DPE : quid en 2024 ?

S’il est un secteur qui évolue constamment et (trop ?) rapidement, c’est bien celui des Diagnostics de Performance Énergétique (DPE). Chaque année, ou presque, voit son lot d’évolutions, voire de changements, radicaux pour certains. En ce début d’année 2024, le gouvernement semble décider à assouplir les règles du DPE pour les petites surfaces, donc typiquement les logements en stations de ski : les logements classés G (les plus énergivores donc) ne seront plus interdits de location au 1er janvier 2025, mais uniquement au renouvellement du bail.



27 vues0 commentaire
Post: Blog2_Post
bottom of page